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L'anglais des affaires

Dans une économie de plus en plus mondialisée, l’anglais des affaires ou Business English a pris une place prépondérante comme langue véhiculaire en entreprise. Cela résout certains problèmes mais en cause d’autres.

L’anglais devient souvent la langue des communications officielles de l’entreprise, utilisée en réunion internationale, sur l’intranet, le journal d’entreprise, les e-mails venant de la direction générale. Les sites d'entreprise proposent très souvent une version anglaise.

Qu'est-ce que l'anglais des affaires?

Par "anglais des affaires" ou "Business English", entendez de l'anglais général utilisé dans un milieu professionnel avec un vocabulaire à la fois général et spécifique, dans un contexte lié à une profession. Par exemple, un responsable du bâtiment va utiliser tous les termes liés au bâtiment (porte, fenêtre, système de chauffage, isolation, vis, nom des espaces, ...) placées dans des phrases de type général (Il faut remplacer le carrelage dans la cafétaria. Certains carreaux se décollent et certains sont abîmés) et dans un contexte professionnel (De quel budget disposons-nous? Voici le descriptif de nos besoins.  Nous souhaitons 500 m2 de carrelage de 60 sur 60, et de la couleur Pantone 7030. Quel est votre meilleur prix et quels sont vos délais de livraison? )

On peut transposer cet exemple dans le cadre d'une réunion ou d'une négociation. L'anglais général reste de l'anglais général, en termes de construction de phrases et de vocabulaire général (J'ai déposé votre contrat sur la table de mon bureau. Merci de le signer aujourd'hui encore), mais le vocabulaire spécifique (Il s'agit d'un contrat à durée déterminée, ...) et le contexte professionnel (embauche d'un employé) vont former la partie caractéristique d'un contexte professionnel. 

Très souvent, le candidat à une formation en anglais des affaires connaît son vocabulaire spécialisé (en tout, ou le plus souvent en partie), ainsi que quelques phrases types et expressions idiomatiques liées au contexte. S'il est nouveau dans la profession, il peut ne pas maîtriser du tout les termes et phrases types de la profession, ce qui sera à définir lors de l'audit linguistique.

Ce qui fait le plus défaut en général, c'est l'usage fluide et correct de l'anglais courant (compréhension et expression où l'on insère à la fois le vocabulaire professionnel et les phrases types. Si cela n'est pas encore fait, nous conseillons au candidat de développer un glossaire propre à sa profession qui aidera autant le candidat que le formateur, qui connaît bien le monde de l'entreprise mais qui ne jongle pas toujours avec le jargon de la profession ciblée. Par exemple, vous qui lisez ce texte et maîtrisez donc bien le français, savez-vous ce que sont un "appareil en panneresse", une "chanlatte" dans le monde de la construction ? J'aurais, sans doute comme vous, beaucoup de difficultés à maîtriser le sens de ces termes.  Mais je peux appliquer facilement un terme appris: La chanlatte est beaucoup trop petite pour évacuer facilement l'eau de l'autre côté du mur. Ce glossaire (qui n'est pas indispensable mais conseillé) ainsi que la description des contextes de travail (lors de l'analyse des besoins) nous permettront de développer des mises en situation afin d'en arriver à des jeux de rôle où le candidat joue son propre rôle. Quoi de plus proche de la réalité et de plus concret ? 

Les pièges de l'anglais comme langue de référence

  • Les interlocuteurs non anglophones auront tendance à parler un anglais simplifié qui fonctionne sur le plus petit dénominateur commun entre les partenaires (du genre "Globish" ou "Global English"). La communication en devient appauvrie et va manquer souvent de nuance. 
  • Chaque anglais va être influencé par la langue maternelle du locuteur (l'anglais d'un Allemand ne ressemble pas à celui d'un Espagnol, et ce n'est pas toujours une question de niveau).
  • Tout le monde n’a pas le même niveau de maîtrise d'anglais, ce qui peut créer des difficultés de communication.
  • À terme, une hiérarchie parallèle peut émerger dans l’entreprise, favorisant les individus qui ont les meilleurs capacités linguistiques ;
  • La compréhension et l’interprétation d’une langue étrangère sont toujours soumises à la connaissance qu’à la personne de la culture de l’autre. Un même message en anglais peut être interprété différemment par un Allemand, un Américain et un Chinois, parce qu’ils vont appliquer leur propre cadre culturel au ton, au choix des mots etc… Il peut en résulter non seulement de grandes incompréhensions mais aussi des conflits et des difficultés, voire des pertes de contrats.